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  • Masiosarey

11 Novembre 1928


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Naissance de l’écrivain et essayiste mexicain Carlos Fuentes.

Né à Panama de parents diplomates, Carlos Fuentes grandit entre Quito, Rio de Janeiro et Washington. Il arrive au Mexique jeune homme, pour y étudier le droit. Repart poursuivre ses études à Genève. Et revient finalement pour intégrer, à son tour, la diplomatie mexicaine : d’abord au sein de la délégation auprès de l'Organisation internationale du travail, puis dans l’équipe de presse du ministère des Affaires étrangères.

Parallèlement à ce parcours de jeune homme sérieux, Carlos écrit. Tout aussi sérieusement, quoique de façon beaucoup plus expérimentale (en jouant fort talentueusement avec des recours stylistiques souvent glissants, tels que la pluralité des points de vue ou la fragmentation chronologique). Il publie La Región más transparente (La Plus limpide región, Gallimard, 1964), son premier roman, en 1958 et deviendra vite une figure incontournable du mouvement du boom qui marque la littérature latino-américaine des années 1960. Entre 1958 et 2012, Carlos Fuentes écrira pas moins de 24 romans, 16 essais, 12 pièces et scénarios… dont une douzaine seront traduits au français.

Très proche d’Octavio Paz –qui appuiera la création de la Revista Mexicana de Literatura (1955) et avec qui il participera au lancement de la maison d'édition Siglo XXI (1965)– les deux hommes se distancieront pourtant au fil des années 1980, à l’occasion d’un épique règlement de compte par revues et auteurs interposés qui fera grand bruit dans le milieu intellectuel mexicain de l’époque. On lui reprochera notamment ses origines bourgeoises et son éducation internationale. Pourtant son engagement politique –très marqué à gauche– et sa virulente critique de l'impérialisme culturel et économique des États-Unis, lui auront notamment coûté, dès la fin des années 1970, sa carrière diplomatique.

Il consacre dès lors sa vie à l’écriture. Invité dans les plus grandes universités étasuniennes, Carlos Fuentes a vu son œuvre récompensée par de nombreux prix, dont le Cervantes en 1987. Une vie de lumières et de tristesse également. Deux de ses deux enfants mourront, jeunes adultes, à quelques années d’intervalle.

Carlos Fuentes s’est éteint le 15 mai 2012 à Mexico. Cette même année, le gouvernement mexicain institue le “Premio Internacional Carlos Fuentes”, décerné depuis lors au péruvien Mario Vargas Llosa (2012), au nicaraguayen Sergio Ramirez (2014) ou au poète mexicain Eduardo Lizalde Chávez (2016).

Inauguration de la Pergola Ixca Cienfuegos. Presidencia de la República Mexicana

Il aurait alors également été question de rebaptiser le Museo de la Ciudad de México à son nom, mais le gouvernement de la Ville de México ayant changé entre temps, le projet semble avoir été laissée en suspens. Par contre, le projet de Pérgola Ixca Cienfuegos (du nom du protagoniste de son premier roman) a, lui, été mené à son terme. Cette sculpture multicolore, constituée de 23 arcs de 4 mètres de haut, avait été dessinée par l’artiste Vicente Rojo en 2008. Finalement installée à la jonction des avenues Ferrocarril de Cuernavaca et Ejército Nacional à Polanco, elle a été inaugurée en 2014 par les présidents Enrique Peña Nieto et Francois Hollande.

Pour les inconditionnels, sachez enfin qu’en 2014 la correspondance entre Carlos Fuentes et Octavio Paz (plus de 70 lettres et cartes écrites entre 1956 et 1982) a été rendue publique par la Bibliothèque Firestone de l’Université de Princeton.

Quant à la bibliothèque personnelle de Carlos Fuentes, celle-ci sera leguée, à sa demande, à l’Universidad Veracruzana… lorsque sa veuve, la journaliste Sylvia Lemus, jugera les conditions réunies. Pas tout de suite apparemment. Patience.

 

A savoir aussi :

Carlos Fuentes fut ambassadeur du Mexique en France de 1975 à 1977.

Décoré de la Grande médaille de vermeil de la Ville de Paris en 2010, Carlos Fuentes a été nommé Docteur honoris causa de l'université Bordeaux 3 Michel de Montaigne en 2011.

Carlos Fuentes est enterré au cimetière du Montparnasse, à Paris.

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