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Les universités techniques mexicaines: sur le modèle des IUT français? Entretien avec Raúl Norriega


Les universités techniques et polytechniques ont maintenant 25 ans et si le modèle de l’IUT français a été déterminant dans la mise en place de formations sur deux ans et en alternance avec l’entreprise, les relations avec la France ne s’arrêtent pas là. Masiosarey a pu interviewer Raúl Norriega, directeur du développement et du renforcement de la Coordination générale des Universités technologiques et polytechniques de la SEP.

10 octobre 2010

Quelles sont les relations entre la SEP et la France en matière de formation technique et technologique ?

Raúl Norriega : Nous avons des accords d’échange avec certains IUT notamment dans la région Lorraine. Chaque année un appel à candidatures permet à 200 étudiants mexicains de passer une année en France. Dans l'autre sens, des étudiants français viennent également au Mexique, mais ils sont moins nombreux.

En novembre 2015, les représentants d’une douzaine d’établissements mexicains ont pu visiter huit établissements français. Un accord a été signé avec le Ministre de l’éducation français pour aller vers encore plus d’échanges.

N’est-ce pas un peu difficile de faire accepter une formation sanctionnée par un diplôme au niveau Bac+2 dans un pays où le premier titre universitaire est la licence obtenue en 4 ans ?

Raúl Norriega : Pour les entreprises, ce n’est pas un problème. Les résultats de la formation pratique sont tangibles et prioritaires à leurs yeux. Dans les 18 établissements mexicains proposant aujourd'hui un cursus en alternance, 100 % des étudiants trouvent immédiatement un emploi au terme de leur cycle d'étude.

En revanche, il est plus difficile de convaincre les parents et, souvent, les élèves de parier sur une formation qui n’aboutira peut-être pas immédiatement à un diplôme de Licence. Pour beaucoup, la réussite universitaire reste encore tres attachée à l'idée du bac+4 mexicain. C’est pour cette raison que, depuis 2009, nous avons mis en place des programmes permettant de poursuivre le cycle de formation pour aboutir à un diplôme de Licence.

L’implantation territoriale des universités et des centres de formation obéit à quels critères ?

Raúl Norriega: il est évident que ce sont les zones les plus industrialisées du pays qui sont les plus attractives. Et les états du sud sont ceux qui cumulent le plus de retard. Nous avons bien entendu des universités techniques partout dans le pays, et des efforts sont faits. Malheureusement, il nous reste beaucoup a faire. Le gouvernement actuel impulse la création de nouvelles zones économiques priotaires, appelées zones économiques spéciales (ZEE)*. Nous esperons que ce programme sera un levier de développement décisif pour la formation technique.

Propos recueillis par Masiosarey

 

*Les Zones économiques spéciales : l’Etat fédéral veut impulser une croissance économique durable dans des zones considérées comme prioritaires en vertu de leurs retards économiques et sociaux. L’un des critères principaux est que la zone doit se situer dans l'un des 10 états fédérés ayant la plus grande incidence en matière de pauvreté. Cette loi fédérale ainsi que son règlement ont été publiés en juin 2016 dans le Journal Officiel (Loi Fédérale des zones économiques spéciales, Journal officiel de la Fédération (DOF) du 01 juin 2016, Règlement de la Loi Fédérale des zones économiques spéciales, DOF du 30 juin 2016.

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