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Ça brasse au Mexique... Semaine du 12 au 18 février 2018


Wikimedia commons. Sismogramme

C’est une double actualité qui a occupé, en fin de semaine, les colonnes des médias francophones. Sans surprise, une large place a ainsi été faite au nouveau séisme qui a secoué, jeudi, le centre du Mexique, mais aussi à l’accident –collatéral– d’hélicoptère qui a fait treize victimes dans un village de l’état du Oaxaca. Avec une conclusion tristement ironique : le séisme n’a pas fait de victime, mais les secours –ou plutôt la communication politique– si.

Sur ce dossier, Le Dauphiné, France 24, la RTBF, France Soir (16 et 17/02/2018) assurent un service minimum mais concis : un tremblement de terre de 7,2 a touché le pays sans faire toutefois –cette fois-ci– de dégâts majeurs ni de victimes. Le média suisse Romandie (17/02/2018), qui a probablement un correspondant sur place, développe un peu plus. principalement le ressenti des habitants pour le moins "secoués" de la capitale. Le Figaro (17/02/2018), pour sa part, pose –sans trop la développer pourtant– la question de la diversité des réseaux de surveillance sismique : en citant en premier lieu, l'institut étasunien de géophysique USGS, qui avait initialement annoncé un séisme de 7.5 (mais qui à sa défense ne dispose que de deux capteurs sur le territoire mexicain, dans le Yucatán et en Basse Californie du Sud), puis le Sky Alert, la première entreprise privée mexicaine à s’être dotée d’un réseau propre de capteurs sismiques et qui a développé une application d’alerte pour smartphone. Toutefois, à notre grande consternation, le quotidien (mais pas que lui) oublie de faire référence à la remarquable infrastructure progressivement (depuis 1910 !) mise en place par les autorités mexicaines : le Service Sismologique National, qui suit à tout moment les informations relayées par 102 capteurs et balises principalement positionnés sur la côte Pacifique, sur le Golfe du Mexique et le long de la cordillère néovolcanique, ainsi que le système d’alerte sismique SASMEX, qui couvre spécifiquement la Vallée de México. Dommage...

Et puis l’autre nouvelle tombe. Un hélicoptère, avec à son bord le ministre de l’intérieur fédéral et le gouverneur de l’état de Oaxaca, s’est écrasé au sol alors qu’il se rendait sur une zone particulièrement touchée par le séisme. Et qui connaît l’histoire mexicaine récente, saura qu’il peut être risqué de voler lorsque l’on est homme politique, et plus encore lorsque l’on est ministre de l’intérieur. Aucun média ne le rappelle cette semaine, mais en 2008, c’est l’avion qui transportait Juan Camilo Mouriño et une dizaine de hauts fonctionnaires qui s’écrasait en pleine capitale; et en 2011, l’hélicoptère de José Francisco Blake Mora heurtait à son tour une montagne entre le Ciudad de México et Cuernavaca. Le Président Peña Nieto lui-même rassurera donc, immédiatement et via twitter, sur la situation des deux hommes politiques. Malheureusement, signale-t-il également il y a des victimes au sol.

Le Figaro (16/02/2017), RFI et Médiapart (17/0272018) annoncent tout d’abord 2 morts. Peu après, France 24 et Atlantico (17/02/2018) précisent : ce sont treize personnes, dont trois enfants, qui ont perdu la vie dans l'accident d'hélicoptère du ministre mexicain de l'Intérieur, Alfonso Navarrete. 15 autres personnes ont été blessées. Tout ayant apparemment été dit, L’Express (17/02/2018) parie sur le choc d’une photo. Et CNews (17/02/2018) opte pour la vidéo (moyennement) explicative. Le Monde et, surtout, Libération (17-18/02/2018) vont un peu plus loin et donnent la parole aux habitants de Santiago Jamiltepec, localité située près de l’épicentre du séisme. Une cinquantaine de batiments y auraient été endommagés par le tremblement de terre de ce jeudi, et plusieurs familles avaient décidé de passer la nuit sur un terrain dégagé, pour plus de sécurité…

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