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Mexico et la guerre du chewing-gum


Cet été, The Guardian (14/08/2017) publiait un article légèrement décalé –et édifiant– sur la guerre sans fin menée par les autorités de la Ville de México contre les milliers de chewing-gum jetés quotidiennement sur les trottoirs du centre historique de la capitale. Une occasion d’appréhender une dimension peu visible des programmes de propreté publique et d’envisager autrement notre rapport au chiclette, à la chique ou à la gomme à mâcher… bref, au machouillage. A lire…

Chaque jour, pas moins d’un million de personnes circulent dans le centre historique de la Ville de Mexico. Et, parmi eux, quelques 300.000 badauds empruntent l’avenue Francisco I. Madero : un des principaux axes d’accès au Zocalo, transformé en espace piétonnier en 2010. Cette avenue, précisément, est devenue le champ d’une bataille infinie opposant les employés de nettoyage de la ville aux chewing-gum usés collés sur la chaussée.

Comme nous l’apprend Alan Grabinsky, le correspondant du quotidien britannique, il faut trois nuits de travail pour nettoyer la totalité des 9.000 m2 de l’avenue Francisco I. Madero et enlever –à chaque campagne– quelques 11.000 vieux chewing-gum (porteurs d’environ 40.000 bactéries différentes). Une tâche éminemment lassante et épuisante, et ce malgré les innovations techniques. En effet, avant que la mairie n’investisse dans de puissants pulvérisateurs de vapeur à haute température (90°C), les employés de la voirie travaillaient à genoux, armés de spatules et à l’aide de dissolvant.

Comme le rappelle le journaliste, depuis plusieurs décennies (et en partie « grâce » au général mexicain Santa Anna, dont la contribution à l’histoire est décidément polémique), les chewing-gum représentent un vrai casse-tête pour la plupart des villes de la planète; à tel point que Singapour, par exemple, a tout simplement décidé en 1992 de les interdire et d’imposer des amendes extrêmement dissuasives aux passants pris en flagrant-délit de machouillage.

A Mexico, les autorités souhaitent pour le moment miser sur la responsabilité des habitants, des passants et des touristes. Une campagne de sensibilisation sur les coûts (élevés) environnementaux et sociaux des vieux chewing-gum devrait être lancée au mois de septembre.

©Masiosarey, 2017

 

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