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"A boire et à manger" à Querétaro


Il y a passé deux semaines ! Deux semaines à croquer les plats mexicains… Guillaume Long, dessinateur de BD, en résidence à l’Alliance française de Querétaro, nous livre ses premières impressions du Mexique…


Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard
Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard

L’alter ego de Guillaume Long aime la bouffe. Du hamburger au homard, en passant par les Tortilla chips, on se pique à suivre ses péripéties gustatives et culinaires, entre sa mère, sa compagne et Monsieur Gallimard. C’est dire si l’on attend avec impatience ses prochaines planches qui raconteront ses aventures à… Querétaro !


Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard
Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard

En effet, c’est dans cette ville qu’a eu lieu, en novembre dernier, le premier contact du dessinateur avec le Mexique. Invité à participer à des ateliers de BD pour les élèves des lycées français et suisse de la ville (petits veinards !), il en a profité pour emmagasiner de quoi compléter ses carnets de voyage. Car Guillaume Long a l’habitude de se mettre en scène, dans la dégustation comme dans la découverte, et avec une autodérision propre à rendre son personnage très (très) sympathique. Suisse installé à Lyon, Guillaume Long en connaît un rayon sur la cuisine et n’hésite pas à mettre la main à la pâte, seul ou accompagné : de quoi provoquer des dialogues savoureux. Et comme il aime la diversité, ses carnets de voyage sont régulièrement accompagnés de planches de dessins sur des produits particuliers ou des recettes. Les aventures dessinées de Guillaume Long sont en libre accès sur le blog qu’il anime pour Le Monde, A boire et à manger. N’hésitez pas a aller y faire un tour.

Et le Mexique dans tout cela ?


Et bien, dans la continuité de ce qu’il fait pour Le Monde et pour son éditeur Gallimard, il compte bien produire une quinzaine de planches sur sa dernière aventure culinaire. « Il y aura forcément une page sur les tacos ! On les connaît mal en France. Et, surtout, au Mexique la tortilla a un goût incomparable ! ». Venant du type qui a passé son précédent voyage aux USA à se gaver de tortilla chips, on comprendra que la découverte est sincère.

Ce qui l’a marqué?


Guillaume Long réplique sans l’ombre d’une hésitation : les couleurs ! Les couleurs des fruits et légumes, des marchés et des épices, mais aussi les couleurs des maisons sur fond de ciel bleu. Il a eu l’occasion de visiter San Miguel de Allende et le village de Bernal : « Cela va être intéressant de voir comment rendre à l’aquarelle ces couleurs ». Guillaume Long a aussi été frappé par la fraîcheur des produits sur place. L’avocat n’est pas forcément une découverte, mais que dire de l’avocat mûr ? « On n’est pas habitué en France à manger des avocats mûrs ». C’est un peu la même chose avec la papaye, fruit que l’auteur connaissait très mal. Et puis, il y a le nopal, ce cactus que les mexicains affectionnent particulièrement, et une incroyable variété de piments que les français découvrent toujours avec stupeur et tremblements. Le jour de notre entretien, notre auteur, courageux, prévoyait d’ailleurs de déguster des escamoles, ces larves de fourmis particulièrement exotiques, souvent qualifiées de « caviar mexicain ».

Ses plats favoris ?


Le Pozole gagne les faveurs de Guillaume Long. « J’aime cette soupe un peu rustique », confesse-t-il. Mais il n’a pas hésité à se lancer également sur les tostadas de patas, étonné de voir le traitement différencié que l’on fait à ces parties du porc (rappelez-vous, il vient quand même de Lyon) ou sur les tacos de Birria.

Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard
Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard

La question qui fâche ?


Pourquoi choisir Querétaro, qui n’est pas la ville la plus réputée au Mexique en matière de gastronomie (on associe en effet plus fréquemment l’Etat de Oaxaca ou la Ville de Mexico à l’offre gastronomique) ? Le dessinateur sourit, « effectivement, on m’a déjà posé la question », avant de souligner qu’il a été surpris par la taille de la ville. « On m’avait dit que c’était une petite ville, mais [Querétaro] c’est quand même deux millions d’habitants ! Dans ma ville, quand on roule plus d’une demi-heure on se retrouve dans la campagne. Ici, on ne fait que traverser la ville. »


Conséquence logique de cette situation, l’accès à la nature a été plus limitée pendant son séjour et reste peut-être un regret. Mais, pour Guillaume Long, la localisation de la ville explique que l’offre gastronomique y est extrêmement variée et ouverte sur d’autres régions du Mexique. Il a ainsi pu goûter de la cochinita pibil et des ceviches… qui exercent une apparente fascination sur sa compagne (et on la comprend)…

Revenir ?


Pourquoi pas… il ne connaissait pas le Mexique avant ce voyage, pas plus qu’aucun pays d’Amérique latine.

A quand Querétaro dans Le Monde ?


Vous devriez pouvoir découvrir les aventures mexicaines de Guillaume Long dans un mois ou deux sur le blog A boire et à manger, et d’ici un an en publication papier chez Gallimard. L’auteur pense aussi organiser une exposition à Querétaro. Ne boudons pas notre plaisir : promis juré, nous vous annoncerons la publication des premières planches mexicaines de cet auteur truculent.

La question sans réponse ? A-t-il ramené dans ses bagages une boîte de sardine du Mexique *?


©Masiosarey, 2019

 
Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard
Courtoisie de l'auteur ©Le Monde ©Gallimard
 

*L’auteur est un collectionneur de boîtes de sardines, également sources d’inspiration : ces deux premiers album y font largement référence (Comme un poisson dans l'huile, et Les sardines sont cuites 2004 chez Vertige Graphique)

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