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QUEBECINE: un festival qui s'installe


Découvrir ou revoir des films québécois sur grand écran, c’est possible à Mexico du 15 au 25 février, grâce au festival QUEBECINE. Et pour sa 4ème édition, ce sont aussi 6 réalisateurs qui répondront aux questions du public à la fin des projections. Un bel exemple de dialogue interculturel dont les négociateurs du Traité de Libre Echange Nord Américain devraient bien s’inspirer…

©Quebecine 2018

©Masiosarey, 2018

En présence de Stéphanie Allard-Gomez, Déléguée générale du Québec au Mexique, de Nelson Carro, directeur de diffusion et de programmation de la Cinémathèque nationale du Mexique, de la réalisatrice Sophie Bédard Marcotte et d’Antonio Serrano directeur de l'agence de communication BAMF, qui soutient le festival, Jean-Sébastien Durocher directeur de QUEBECINE a présenté, ce mardi 13 février, la sélection 2018 à la presse mexicaine.

Une présentation chaleureuse mais concise…

Et tout commence par les remerciements. Nelson Carro insiste sur la simplicité (apparente !) d’organiser ce festival, grâce au travail de toute l’équipe de QUEBECINE. Une équipe qui lui rend la pareille en reconnaissant le professionnalisme et le savoir-faire de la cinémathèque : « le plus bel endroit du monde pour le ciné » d’après Jean Sébastien Durocher.

©Masiosarey, 2018

Comme le rappelle Stéphanie Allard-Gomez, « la culture est l’un des principaux piliers de la relation entre le Québec et le Mexique». Une riche relation de coopération qui dure depuis près de quarante ans, et dont le cinéma « est un axe central ». La Déléguée générale du Québec au Mexique rappelle aussi les différents appuis proposés par son gouvernement pour encourager la création artistique. Car la création audiovisuelle québécoise est en plein essor et constitue un secteur économique non négligeable (38 millions de dollars canadiens et 20.000 emplois dans la région de Montréal en 2013).

… Pour parler de films

A la différence des éditions précédentes, cette année, le festival fait la part belle au cinéma documentaire, «une tradition du cinéma documentaire » forte au Québec explique J-S Durocher. Quatre documentaires vont être présentés, une occasion de montrer que la frontière entre cinéma de fiction et documentaire est ténue.

©Quebecine 2018

Le film de Sylvain L’Espérance, Combat au bout de la nuit (2016, 285mn), traite de la crise grecque vue de l’intérieur. Le cinéaste a passé deux ans en immersion dans le pays. Il a filmé, écouté et donné la parole aux habitants qui luttent pour le respect de leurs droits et contre le capitalisme. Le film est diffusé dans son intégralité (il dure quand même plus de 4 heures !). Mais c’est aussi l’occasion pour le réalisateur de revendiquer une double influence, celle du « cinéma direct » québécois (voir l’entretien de Masiosarey), et celle du cinéma expérimental. Une discussion qu’il prolongera lors de sa conférence dans le cadre de la Chaire Ingmar Bergman à l’UNAM (le 21 février à 17h).

Le film de Céline Baril, 24 David (2017, 133mn) prend comme point de départ l’idée un peu saugrenue de trouver 24 personnes à travers le monde ‒en commençant par le Mexique‒ qui s’appellent David et qui veulent changer le monde. Au final, Céline Baril produit une œuvre qui montre « l’humanité» : « ce qu’il est possible de faire ensemble et la possibilité de rêver un autre monde » explique Jean-Sébastien Durocher.

Sur la lune de nickel (2016, 110mn), réalisé par François Jacob, nous invite à découvrir une ville installée sur un ancien goulag. Une ville pour le moins difficile d’accès puisqu’elle est interdite aux étrangers et qu' il y faut une autorisation spéciale, un visa de travail, pour pouvoir y entrer.

Le dernier documentaire présenté est celui de Martin Fournier et de Pier-Luc Latulippe. A travers le journal des derniers jours d'un hôtel, qui va bientôt fermer ses portes, les réalisateurs interrogent les évolutions de la prise en charge des malades psychiatriques au Québec. Avec la « désinstitutionnalisation » ‒pour reprendre le terme employé par Jean-Sébastien Durocher‒ en cours, les malades sont en effet contraints de trouver d'autres alternatives que l'hôpital ou le centre psychiatrique pour se loger. Manoir (2015, 83mn) suit ceux qui avaient trouvé refuge dans cet hôtel condamné, et qui doivent désormais chercher un autre logement. Une occasion de pénétrer le monde qu’ils se sont créés.

©Quebecine 2018

Claire l’hiver (2017, 65mn), de Sophie Bédard Marcotte, est le film qui ouvrira le festival. Une première fiction dans laquelle la réalisatrice joue le rôle principal, son alter ego qui traverse un hiver difficile. Claire l’hiver est présentée pour la première fois en dehors du Canada. Sophie Bédard Marcotte explique qu’elle a utilisé les contraintes de production pour rendre le film le plus poétique possible.

Les Faux tatouages (2017, 87mn), de Pascal Plante, est lui aussi une première fiction, qui est simultanément présentée dans le cadre du festival de Berlin 2018. Réalisé avec peu de moyens, le film traite cette fois de l’été; celui de deux adolescents. Les Faux tatouages dresse un portrait de la jeunesse et l'amour, tout en nuances et avec humour.

Robin Aubert sera lui aussi présent pour discuter de son film, Les affamés (2016, 96mn). Et de façon assez nouvelle dans le cinéma québécois, le réalisateur ose le film de genre en proposant un film de zombies. Paradoxalement, le film se propose de réfléchir sur le monde actuel, sur le consumérisme de la société, sur l’avenir de notre planète.

©Quebecine 2018

Philippe Falardeau (voir entretien de Masiosarey) revient pour la deuxième fois au Mexique pour présenter son nouveau film, Chuck (2016, 101mn), le boxeur qui inspira le célèbre personnage de Rocky Balboa (interprété par Sylvester Stalone). Le cinéaste montre comment son personnage, Chuck Wepner, finit par vouloir se confondre avec son alter ego cinématographique, Rocky, et propose une réflexion sur l’identité.

Jesse Noah Klein sera aussi là lors de la projection de son film, We’re still together (2016, 82mn), une œuvre réalisée encore une fois avec peu de ressources, très personnelle, sur la rencontre d’un soir de deux hommes immatures.

Enfin, Olivier Godin s’inscrit dans le cinéma avant-gardiste et propose d’ouvrir le cinéma à la poésie et aux mots dans Les arts de la parole (2016, 96mn). Une proposition cinématographie qui n’est pas dénuée d’humour. Après un tel panorama, on ne peut que souscrire à la conclusion de Nelson Carro : la sélection montre toute la diversité du cinéma québécois actuel. Avec de nombreux films tournés à l’étranger, qui reflètent bien l’ouverture au monde du Québec. Une occasion formidable de rencontrer des réalisateurs, à ne pas manquer...

©Masiosarey, 2018

Retrouvez toute la programmation sur le site de QUEBECINE

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