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Semaine du 6 au 12 novembre 2017


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Mi-temps asiatique, avant la reprise des renégociations de l’ALENA, à partir du 17 novembre, à México cette fois-ci. L’équipe mexicaine se rendait donc cette semaine à Da Nang, au Vietnam, pour participer au forum annuel de la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique (APEC). Mais, là encore, impossible d’échapper à la tempête trumpienne...

Ainsi, et comme le rapportent La Croix, France Soir ou Le devoir (9/11/2017), avant même d’arriver au Vietnam, le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Videgaray, a-t-il estimé nécessaire d’expliquer que son pays se préparait à un échec des négociations concernant l'Aléna. Il y aura « une vie après l'ALÉNA » annonce-t-il. Sans plus de précision toutefois. Défiance, méthode Coué ou constat d’échec? Un peu des trois sans doute...

Sans surprise donc, à Da Nang, le président Peña Nieto a mené une offensive de charme auprès du Vietnam, 5ème partenaire commercial du Mexique en Asie-Pacifique (le Mexique étant pour sa part le premier partenaire commercial du Vietnam en Amérique latine). Une offensive plutôt réussie si l’on en croit Le Courrier du Vietnam et Vietnam + (2/11/2017 – 9/11/2017), qui ont largement couvert la visite présidentielle mexicaine.

Dès mercredi, Le Courrier du Vietnam (8/11/2017) rapportait ainsi la première réunion du Comité mixte Vietnam-Mexique sur la coopération en matière d’économie, de commerce et d’investissement. Vendredi, Vietnam + (10/11/2017) racontait, pour sa part et dans le détail, la très constructive rencontre bilatérale entre les présidents mexicain et vietnamien. Le jour suivant, comme le note encore Le Courrier du Vietnam (11/11/2017), Enrique Peña Nieto s’offrait même un petit pied de nez au climato-scepticisme étasunien, en appelant, à son tour, les pays de la région à accélérer la croissance durable et globale et à déployer des plans de résilience au changement climatique concrets. Alors qu'au même moment, le ministre mexicain des Affaires étrangères ne manquait pas de souligner le leadership et les propositions du Vietnam dans le cadre de l’APEC, en vue de promouvoir... le commerce et l'intégration, pour une croissance inclusive (Le Courrier du Vietnam - 11/11/2017)....

En bref, et vous l’aurez compris, sur le front de la relation mexicano-vietnamienne tout va bien. En ce qui concerne le futur du Partenariat transpacifique (PTP), largement discuté dans le cadre de ce sommet régional, en revanche, l’horizon est nettement plus incertain. Et, une fois encore, la faute (en partie) à Donald Trump, qui semble avoir pris un plaisir certain à rappeler le retrait de son pays de cet accord commercial signé en 2016. Nous vous recommandons l’article paru ce dimanche dans L’Humanité (12/11/2017) qui propose une excellente synthèse de ce sommet et un petit décryptage des passes d’armes entre les Etats-Unis et la Chine. Car, comme le résume d’entrée de jeu le quotidien, « l’entente cordiale entre la Chine et les Etats-Unis aura duré deux jours », le temps d'une visite présidentielle étasunienne à Pékin.

Alors que RFI (11/11/2017) ou Boursorama (10/11/2017) voient déjà une renaissance du PTP sous l’aile chinoise ; le président chinois, Xi Jinping, s’étant posé –à la différence de Donald Trump– en grand défenseur de la mondialisation et du libre-échange– L’Humanité, mais aussi Métro Montréal (7/11/2017), TVA Nouvelles (10/11/2017), La Presse (10/11/2017) soulignent tout de même l’extrême prudence canadienne face au texte actuel du TTP. D’ailleurs, Justin Trudeau n’a finalement pas assisté à la réunion de travail programmée dans le cadre de ce sommet. L’Australie accuse le Canada de sabotage. Ottawa réplique qu’il participe toujours aux négociations, mais ne veut pas précipiter la conclusion d'un accord aussi complexe et important, notamment sur les questions sociales et environnementales. «Malgré les informations qui circulent, il n’y a pas d’accord de principe sur le TPP» rappelait le ministre du commerce canadien, François-Philippe Champagne. Le syndrome ALENA frappe de l’autre côté du globe aussi...

Après tout cela et pour vous remonter le moral, vous pouvez lire la note synthétique « Pourquoi est-ce le moment d’investir au Mexique ? », publiée dans le blog Deloitte. Qui commence comme suit : « Selon les projections de l’OCDE, le Mexique sera la septième puissance économique mondiale en 2050 en termes de PIB »... Ouf!

RELATIONS USA-MEXIQUE (DÉGRADÉES)

L’autre feuilleton de la semaine est celui qui a entouré l’exécution du mexicain Ruben Ramirez Cardenas, ce mercredi au Texas.

Mardi, Radio Canada, Le Journal de Montréal et Paris Match (8/11/2017) relayaient les oppositions du gouvernement mexicain et d’experts de l’ONU qui, tous, estimaient que M. Cardenas Ramirez, reconnu coupable du meurtre de sa cousine en 1997 par une cour du Texas, s’était vu nier son droit à un avocat et son droit à une assistance consulaire, pourtant prévue par la Convention de Vienne. Pour le Mexique, « il ne s’agit pas d’une question de culpabilité ou d’innocence, mais de respect des droits de l’homme et des règles de justice » rapportaient les trois médias.

Jeudi, Le Nouvel Obs et Challenges (10/11/2017) annonçaient pourtant le décès –la veille au soir– du « cinquième Mexicain exécuté en violation manifeste de l'arrêt de la Cour internationale de justice". Une exécution immédiatement condamnée par le Mexique par le canal de son ambassade à Washington. Les hebdomadaires français rappelaient que 75 ressortissants mexicains font actuellement l'objet de poursuites pénales aux Etats-Unis, pouvant déboucher sur une condamnation à la peine capitale. 54 autres ont déjà été condamnés à la peine de mort.

SÉISMES DE SEPTEMBRE

L’école dans la rue, comme nouvelle forme de protestation... Euronews (7/11/2017) raconte la colère de parents et de professeurs mexicains face à la lenteur et l’insuffisance des réparations effectuées dans les écoles de la capitale suite aux séismes de septembre.

En écho justement, Le Temps (7/11/2017) et France Soir (8/11/2017) relaient l’annonce du gouvernement mexicain : les reconstructions nécessiteront un investissement d'environ 48 milliards de pesos (plus de 2 milliards d'euros). « Un dixième de ces ressources proviendra du secteur privé » (des dons) précise le président Peña Nieto. Le reste viendra du budget de l’Etat et sera géré « en toute transparence ». Pour rappel, les deux tremblements de terre du mois de septembre ont endommagé 1.821 bâtiments considérés comme patrimoine culturel, 175 installations médicales et 140 routes.

SANTÉ

RTL et FranceInfo (11/11/2017), Ouest France et Le Soir (13/11/2017) s’émeuvent, à raison, de l’histoire du petit Luis qui, à 10 mois, pèse déjà 28 kg. Un cas dramatique d’obésité infantile face auquel ses parents, un jeune couple de l’état de Colima, se trouvent bien seuls et démunis, dépendants de la solidarité des médias sociaux et, apparemment, à la merci de médecins privés.

BON PLAN

Enfin, dans la rubrique « bons plans éventuellement vides de sens », 20 Minutes (9/11/2017), Capital (20/11/2017) et Le Figaro (11/11/2017), apparemment partagés entre l'enthousiasme et la perplexité, nous informent que la ville de Cancun cherche son nouvel « ambassadeur » touristique. Vous êtes majeur, avenant et en règle, vous savez utiliser les réseaux sociaux et aimez avant tout faire la fête. Lancez-vous. L’appel à candidature est ouvert, pour une « mission » fort bien rémunérée de six mois à partir de mars 2018...

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