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  • Masiosarey

Semaine du 10 au 16 juillet 2017


"Ace" de la Semaine

Le suisse Roger Federer gagne le tournois de tennis de Wimbledon pourtant l'"ace" de la semaine revient sans nul doute à Donald Trump lors de sa rencontre avec Brigitte Macron!

Avec la délicatesse qui le caractérise, Donald s'est fendu d'un compliment à la première dame de France, qui a largement été commenté dans les réseaux sociaux. Libération reprend ce qui s'est dit dans la presse étrangère à ce sujet. Mais comme, pour le quotidien français, la presse internationale se résume à la presse américaine, nous complèterons l'exercice avec ce qu'il s'en est dit au Mexique. El Universal (13/07/2017) rappelle, à bon escient, que la polémique est surtout due au fait que les commentaires antérieurs de Donald Trump, à propos du physique des femmes, ont été régulièrement sexistes. Milenio (13/07/2017) présente la vidéo incriminante ainsi qu'une délicieuse traduction à l'espagnol de l'échange présidentiel : "Sabe, está en muy buena forma... Bella". Et le quotiden nous annonce peut-être le scoop de la rencontre: "les groupes féministes et même le président Macron ont dénoncé cette attention comme sexiste". Les échos de cette "bourde" retentissent jusque dans la presse spécialisée, certaines entreprises en profitant pour ajuster leurs campagnes marketing. C'est le cas de Reebok selon le site Merca 2.2 (16/07/2017). En voilà, un véritable opportunisme publicitaire! Et pour ceux qui ne connaîtraient pas le terme exact pour désigner au Mexique la "flatterie" de Trump, El Diario de Chihuahua (16/0772017) revient sur le "piropo" dont se moque l'entreprise Reebok. Et pour poursuivre dans la découverte du vocabulaire mexicain, Le Huffpost de Mexico (14/07/2017) nous propose un génial "Brigitte a été zangoloteada par Trump!". Allez, nous terminerons ce petit tour d'horizon, par l'article de Nueva Mujer (14/07/2017) qui "pousse quand même mémé dans les orties" en reprochant à Donald d'avoir embrassé Brigitte sur les joues! Un salut "incommode" qui s'ajoute aux notes mexicaines sur la poignée de main elle aussi "incommode" entre les deux présidents. Un étrange rituel qui a duré 29 secondes précise Aristegui noticias (14/07/2017). Intéressant de voir comment la presse découvre que l'observation de la gestuelle peut servir à analyser l'exercice du pouvoir!

Au-delà des accolades, compliments et autres marques d'amitiés franco-américaines, la presse mexicaine explique que le rapprochement entre les deux mandataires pourrait gommer certains différents, notamment celui concernant le climat. Ainsi Economía hoy (16/07/2017) titre, optimiste, que Trump pourrait reconsidérer la sortie des USA de l'Accord de Paris. El Universal (14/07/2017), dans un article un peu étrange à vrai dire, explique que D. Trump, profitant de son voyage à Paris, revient sur la construction du mur et sur la situation des DACA... et le thème migratoire en général.

Ironie du calendrier, Proceso (14/07/2017) choisit de parler d'une autre fête nationale, celle du Canada qui a fêté ses 150 ans le 1er juillet dernier. Et le journal d'insister sur le fait que tout le Canada n'est pas à la fête : la délicate relation du gouvernement d'Ottawa avec les communautés indigènes et la sensible question du Québec restent plus que jamais d'actualité.

ECONOMIE

Pendant que le président américain se promène en Europe, les ministres de l'agriculture mexicain et canadien s'accordent, une fois de plus, pour célébrer les bienfaits d'une économie ouverte, notamment en matière agro-alimentaire (mais pas seulement) (Milenio, 14/07/2017).

Toutefois, malgré les déclarations de bonne entente entre les deux pays nord américains, la question minière et des hydrocarbures, met de l'eau dans le gaz : l'entreprise canadienne Renaissance Oil vient de demander à la Commission nationale des hydrocarbures du Mexique une autorisation pour suspendre ses activités à Veracruz... afin de résoudre un conflit pour dommages environnementaux (Milenio, 13/07/2017). Une affaire à suivre...

El Sol de Mexico (11/07/2017) rapporte, pour sa part, que les médias français se joignent aux médias américains pour appeler au boycott des deux géants de l'internet : Google et Facebook. Ainsi, le Figaro et le Monde (entre autres) ont-ils rejoint le front visant à générer des revenus publicitaires et à contrer ce "duopole" qui ,selon le journal mexicain, monopolise la fabrique du contenu numérique informatif. Serait-ce une bonne nouvelle dans le panorama morose de la presse mondiale?

Entre culture et économie, la ligne est parfois ténue. Si le créateur Louboutin produit des objets de luxe, il créé aussi la polémique au Mexique. Milenio (16/07/2017) raconte que les artisans mexicains dont les broderies figurent sur les nouveaux sacs de la marque françaises ont été payé 235 pesos (par sac) pour leur travail. Milenio précise que le créateur versera 10% des revenus de la vente de la collection –baptisée Mexicaba, et qui s'inspire également de l'artisanat africain– à une Fondation pour le commerce équitable.

CULTURE

La semaine passée, la cuisine libanaise était célébrée dans l'État de Coahuila. Cette semaine, c'est au tour de El Economista (12/07/2017) de proposer un point sur la haute cuisine libanaise, avec une critique gastronomique du restaurant El Jamil de la Condesa. Une adresse à visiter comme il se doit! Toujours en matière gastronomique, El Universal (14/07/2017) s'intéresse aux restaurants étoilés que le président Trump a visité pendant son séjour en France, en posant une question essentielle : Donald Trump aurait-il demandé du Ketchup?... ketchup ou pas, une bonne publicité pour le restaurant Jules Verne et son chef Alain Ducasse. Une cuisine française décidément présente dans la presse mexicaine, fête nationale oblige, avec un autre article de El Universal (13/07/2017) qui célèbre "le charme de la cuisine française" et le traditionnel restaurant de Mexico, Les moustaches.

Autre volet de la gastronomie, qui n'en est pas moins important pour autant : le goût prononcé des canadiens pour la boisson mexicaine, Mezcal. Le chroniqueur de El Financiero (14/07/2017), Eduardo Torreblanca Jacques, suit les pas de l'entreprise mexicaine Mezcal People pour introduire la boisson au Canada. Certification et promotion obligatoires pour un succès croissant!

SPORT

Alors que la presse sportive revient amplement sur le déroulement du Tour de France, une triste nouvelle pour les amateurs de lucha libre (et accessoirement de jolies filles) est annoncée par Publimetro : la lutteuse canadienne Taya abandonne la triple AAA après avoir été nommée Reinas de las Reinas! Abandon du Mexique ou simplement changement d'entreprise? C'est promis, nous vous tiendrons au courant!

POUR FINIR, la revue de la presse mexicaine de Masiosarey prend ses quartiers d'été...

Et en hommage à tous les journalistes et chroniqueurs qui, même en été, travaillent pour informer, un petit bijou : la chronique du célèbre politologue Jorge Castañeda (ancien et peut-être aussi futur candidat aux élections présidentielles mexicaines) sur la ville d'Aix-en-Provence, en France, pour El Financiero (10/07/2017). Et, n'en déplaise au parti-pris de neutralité de cette revue de presse, pour la dernière avant les vacances, JE ne résiste pas au plaisir de commenter cet article qui célèbre la ville qui a abrité mes chères années d'études*...

Visiblement séduit par les charmes de la douce cité provençale, Jorge Castañeda établit une comparaison entre la ville de Cézanne et la ville de Tulancingo au Mexique. Et comme il déclare d'emblée que "la comparaison est valide", on le croira sur parole, n'ayant pas la chance de connaître Tulancingo... Un portrait plus que flatteur pour la ville d'Aix, brossé par un chroniqueur fort agréablement surpris par la vitalité culturelle et économique de cette petite cité (en comparaison avec la pauvre Tulancingo apparemment). Jorge Castañeda célèbre l'Université de Provence (on ne peut être que d'accord avec lui!!!), la Maison de la jeunesse et de la culture (quid?), l'Office du tourisme et, surtout, le fait qu'une ville de cette taille a une... mairie (les aixois seront ravis de savoir que pour certains mexicains il est étonnant qu'une si petite ville possède sa propre mairie!). Une mairie qui, chose encore plus étonnante, collabore avec la police nationale (la fameuse gendarmerie précise Jorge Castañeda, rendant l'explication un peu plus confuse)!

Merci, monsieur Castañeda de nous rappeler aussi joliment les devoirs d'été des journalistes sur les pays autres que les leurs...

Stéphanie Ronda

*Dédicacé à mon aixoise favorite, Céline.

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