- Masiosarey
Semaine du 15 au 21 mai 2017
Cette semaine, l’assassinat du journaliste Javier Valdez à Culiacan et l’agression du père Miguel Angel Machorro en pleine messe dans la cathédrale de la Ville de México ont largement (et pratiquement exclusivement) occupé les médias francophones.
L'impunité encourage les meurtres de journalistes
Le meurtre du journaliste mexicain, correspondant de l'AFP et du quotidien La Jornada et co-fondateur de l'hebdomadaire Riodoce, tué par balles le jour même devant les bureaux de son journal, Riodoce, a provoqué une véritable déferlante médiatique.
Le Journal de Montréal, Atlantico.fr, France Soir, Le Télégramme, La Voix du Nord, Europe1 et TV5Monde (15/05/2017), ce dernier avec un titre explicite --Mexique: l'impunité encourage les meurtres de journalistes-- ont été les premiers à relayer l’annonce de sa mort, le jour même .
Dès les lendemain, le drame est repris par toutes les rédactions, ou presque. Des articles souvent construits à partir des mêmes articles de l’AFP --certains véritablement excellents, tel celui du 20 mai-- ce qui provoque un effet d’échos (peu de médias comptent avec un correspondant sur place, à l’image de Le Monde). Mais l’essentiel est ailleurs. Ou plutôt il s’agit précisément de faire écho, et de de ne surtout pas taire ce nouvel assassinat d’un journaliste mexicain, le 106ème depuis l’année 2000.
«Être journaliste c’est faire partie d’une liste noire. Eux vont décider du jour où ils vont te tuer même si tu as du blindage et des gardes du corps». Javier Valdez
Le 16 mai, les angles d’attaque se démultiplient autour de la tragédie. En premier lieu, celui du portrait superficiel mais contextualisé du journaliste Javier Valdez, privilégié par Paris Match, Les Inrocks, Courrier International, Challenges, HuffingtonPost.Quebec, le canadien TVA Nouvelles, SudInfo.be, SudOuest, La Nouvelle République, L'Express de l'Ile Maurice , Actualité Israel et même JeanMarcMorandini.com (site dont nous ignorions totalement l'existence). Le Monde et L’Express (16/05/2017) relaient la condamnation de ce « crime odieux » par le gouvernement français et par l’organisation Amnesty International.