- Masiosarey
Semaine du 16 au 22 janvier 2017
Apres s’être fait un peu plus discret pendant quelques jours, le Mexique revient en force dans les médias francophones. Mais, cette semaine et malgré un agenda politique hautement symbolique –l’investiture du 45ème président des Etats-Unis d’Amérique–, c’est le Chapo qui éclipse Trump et la problématique de la violence qui réapparait, là où on l'attendait moins: au collège ou dans les boites de nuit.
Une mention spéciale à l’étude menée par 31 primatologues à travers le monde et coordonnée par l’Université d’Illinois (USA) et l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Publiés dans la dernière édition de la revue américaine Science Advances et largement relayés par la presse généraliste, les résultats de cette recherche sont malheureusement alarmants. Mais ils mettent aussi en avant un autre pan de la réalité mexicaine : l’excellence scientifique de nombreuses équipes et laboratoires de recherche.
RELATIONS MEXIQUE-USA
Le narcotrafiquant mexicain «El Chapo» a été extradé aux États-Unis
Le puissant narcotrafiquant Joaquin « El Chapo » Guzman a été extradé jeudi du Mexique vers New York, après le rejet par la Cour suprême mexicaine de ses derniers recours.
Le chef du cartel du Sinaloa était détenu dans une prison située près de Ciudad Juarez. Il avait été capturé de nouveau en janvier 2016 après s'être évadé pour la deuxième fois d'une prison à sécurité maximale en creusant un tunnel à partir de sa cellule. Il tentait depuis d'éviter son extradition aux États-Unis.
A la veille de l’investiture de Donald Trump, cette décision surprise est un message envoyé à celui qui doit devenir le 45e président des Etats-Unis sur l’importance qu’accorde son voisin du Sud à la lutte contre le narcotrafic.
Depuis son arrestation, « El Chapo », diminutif de « chaparro » (« courtaud »), allusion à son mètre soixante-quatre, se trouvait incarcéré dans une prison fédérale de Ciudad Juárez, à la frontière américaine. Il s'y plaignait de mauvaises conditions de détention.
« Le département américain de la Justice exprime sa gratitude envers le gouvernement mexicain pour sa large coopération et assistance afin d'assurer la sécurité de l'extradition de Guzmán », ont indiqué les autorités américaines. Le ministère mexicain des Affaires étrangères avait assuré en mai, après avoir autorisé l'extradition du narcotrafiquant, qu'il avait obtenu des autorités américaines la garantie que « la peine de mort ne serait pas appliquée ». « Ils ont fait cela de manière illégale, l'étude de l'appel étant toujours en cours », a protesté l'une des avocates de Guzmán, Silvia Delgado, sur la chaîne Milenio après l'annonce de l'extradition. « Nous sommes les premiers surpris par cette décision », a-t-elle commenté.
Selon Alejandro Hope, un expert mexicain en sécurité, l’extradition de Guzman aux dernières heures de la présidence de Barack Obama «n’a rien d’un hasard». «Il semble qu’ils ne voulaient pas offrir à (Donald) Trump une victoire trop facile», commente Hope. Les autorités mexicaines ont voulu empêcher celui qui sera investi vendredi à la présidence des Etats-Unis «de fanfaronner à ce sujet», estime l’expert. Mais Alberto Elias Beltran, procureur adjoint mexicain chargé des affaires juridiques et internationales, a déclaré que la décision d’extrader Guzman à quelques heures de l’investiture Trump n’était en rien liée à l’actualité politique internationale.
Arrêté au Guatemala en juin 1993, "El Chapo" ("le trapu") s'était échappé huit ans plus tard, en 2001, d'une prison de haute sécurité mexicaine caché dans un panier de linge sale. Le baron de la drogue avait été finalement arrêté en février 2014, dans une résidence balnéaire de Mazatlan, où il se cachait avec sa femme Emma Coronel, une reine de beauté, et leurs deux jumelles, nées aux États-Unis. Guzman s'échappera dix-sept mois plus tard de la prison de haute sécurité d'El Altiplano, près de Mexico, par un tunnel débouchant sous la douche de sa cellule.
“Ils ont fait cela de manière illégale, l'étude de l'appel étant toujours en cours", a protesté l'une des avocates de Guzman, Silvia Delgado, sur la chaîne Milenio après l'annonce de l'extradition. "Nous sommes les premiers surpris par cette décision."
Selon le procureur fédéral de Brooklyn, Robert Capers, Guzman devrait être formellement inculpé à 14H00 (19H00 GMT) de 17 chefs d'accusation : le premier d'entre eux, qui l'accuse d'avoir dirigé le cartel de Sinaloa, peut lui valoir à lui seul la prison à perpétuité. Les Etats-Unis entendent aussi "essayer de récupérer", "au moins une partie" des quelque 14 milliards de dollars de revenus qu'"El Chapo" ("le courtaud") aurait ainsi dégagés, a précisé M. Capers.
Au départ "narcotrafiquant parmi d'autres", Guzman "s'est vite distingué des autres trafiquants mexicains par son efficacité" à transporter les drogues aux Etats Unis, vers la Californie, l'Arizona et le Texas, "en fournissant l'argent récolté aux fournisseurs colombiens en un temps record", selon les documents déposés par le procureur. Cette efficacité lui aurait permis d'étendre son empire à de nombreux pays d'Amérique centrale, d'utiliser des moyens de transport de plus en plus sophistiqués, y compris des sous-marins, et de négocier des prix de plus en plus élevés avec les Colombiens, se rendant indispensable.
Vêtu d'une tenue bleue de détenu, « El Chapo » est apparu fatigué, s'exprimant à voix basse en espagnol devant le juge James Orenstein, qui a fixé au 3 février la prochaine audience dans ce dossier. Joaquin Guzman, 59 ans, est, pour l'instant, défendu par des avocats commis d'office et était assisté d'un interprète. Il est notamment soupçonné d'avoir dirigé le cartel mexicain de Sinaloa, chef d'accusation qui pourrait lui valoir à lui seul, en cas de condamnation, la prison à perpétuité. Ce cartel a acheminé et distribué pendant près de 25 ans plusieurs centaines de tonnes de drogue colombienne, héroïne, cocaïne, marijuana, méthamphétamines, à travers les États-Unis.
A plusieurs reprises, le juge James Orenstein a fait état d'un dossier très complexe. Parmi les chefs d'accusation retenus contre Joaquin Guzman figurent également l'importation et la distribution de stupéfiants, la détention d'armes et le blanchiment d'argent.
A RELIRE : "El Chapo" : vie et chute du seigneur de la drogue
Le célèbre narcotrafiquant Joaquin "Chapo" Guzman, ennemi numéro 1 des Etats-Unis, était en cavale après s'être évadé une deuxième fois de prison. Il vient d'être arrêté. En 2014, à l'occasion de sa précédente arrestation, "l'Obs" dressait son portrait. Récit.
Face à l'investiture de Trump, des Mexicains plutôt résignés
Si la société mexicaine a exprimé son mécontentement au moment où le magnat de l'immobilier entrait à la Maison Blanche, les réactions n'ont toutefois pas été aussi virulentes ni massives qu'annoncées.
Plus virulents, des manifestants s'étaient réunis devant l'ambassade des Etats-Unis et près du monument de l'Ange de l'Indépendance, dans le centre-ville, pour protester contre celui qui avait qualifié les migrants illégaux mexicains de criminels et de violeurs. Parmi eux, José Antonio Lopez, militant dans l'association Mouvement populaire révolutionnaire, anticipait que le gouvernement de Enrique Peña Nieto serait le "plus servile" de l'histoire de la relation entre les deux pays. Pour lui, l'extradition vers les Etats-Unis du puissant narcotrafiquant Joaquin "El Chapo" Guzman en est une première démonstration. Les analystes mexicains étaient toutefois partagés au lendemain de l'extradition de Guzman vers New York, certains y voyant un geste de gratitude à l'égard de l'administration Obama, d'autres une première "offrande" au nouvel occupant de la Maison Blanche.
Sur les marchés financiers, la nouvelle dégringolade du peso que beaucoup redoutaient n'a finalement pas eu lieu. Contre toute attente, le peso s'appréciait même de 1,6% pour s'échanger à 21,90 pesos contre un dollar en fin de journée.
Il y a le sentiment que les taux de change ont déjà beaucoup fluctué, et que beaucoup de mauvaises nouvelles ont déjà été intégrées", expliquait à l'AFP Benito Berber, expert financier auprès de Nomura Securities. Le peso avait atteint son plus bas niveau historique la semaine dernière, à 22 unités pour un dollar après que Trump eut réaffirmé son intention de construire un mur à la frontière et menacé de taxer fortement les entreprises qui délocalisent au Mexique.
Les ministres des Affaires étrangères et de l'Economie rencontront leurs homologues américains mercredi et jeudi prochain pour aborder les thèmes de la sécurité, des migrations et du commerce. Ce sera une première prise de température de la relation bilatérale que devra effectuer le nouveau ministre des Affaires étrangères Luis Videgaray, instigateur de la visite de Trump à Mexico, qui avait dû démissionner du gouvernement en septembre face aux réactions outrées des Mexicains.
Les migrants mexicains se pressent d'arriver aux États-Unis avant Trump
«Quand j'ai vu cet homme dire à la télé qu'il détestait les migrants et qu'il allait construire un mur, je me suis dit: "C'est maintenant ou jamais"», raconte le long des voies ferrées Wilson, un maçon hondurien de 48 ans qui a passé Noël sur la route et n'a pu voir naître sa dernière fille [...] Selon des chiffres officiels, 20 709 sans-papiers ont été interpellés au Mexique en octobre, et 17 230 en novembre. Des gouverneurs ont demandé des ressources supplémentaires, affirmant être débordés par ce phénomène migratoire. De leur côté, les autorités américaines ont indiqué avoir interpellé 530 250 migrants en 2016, contre 462 328 un an plus tôt.
Au pied du mur de la frontière mexicaine
Nos reporters se sont rendus en Californie, le long du mur frontalier que Donald Trump veut renforcer pour lutter contre l'immigration clandestine mexicaine. Un projet de construction ruineux et fantasque que le nouveau président des Etats-Unis avait placé au cœur de ses promesses de campagne, et qui ne verra sans doute jamais le jour.
11 choses qui pourraient se produire durant la présidence de Donald Trump
Comme il entrera officiellement en fonction vendredi à midi, voici 11 choses qui pourraient s'avérer durant ses quatre années de présidence en autant de tweets...
1) Le mur entre les États-Unis et le Mexique…
100 jours qui pourraient faire basculer l'Amérique : Trump aux manettes
A en croire Donald Trump, le problème serait que "les Mexicains viennent avec de la drogue, ils amènent de la criminalité, ce sont des violeurs". Mais il a trouvé la solution : expulser 3 millions des 11 millions d'immigrés clandestins installés sur le sol américain, qui sont en majorité mexicains, et construire un mur de 1.600 kilomètres et de 10 à 12 mètres de haut le long de la frontière mexicaine pour stopper définitivement les "mouvements illégaux de personnes, la drogue et les armes". Un mur que le magnat de l'immobilier rêve "impénétrable", "grand", "beau", "puissant".
VIOLENCE
Mexique: découverte de six corps décapités
Six corps décapités ont été découverts lundi dans une voiture abandonnée à Chilpancingo, dans l'Etat de Guerrero, dans le sud du Mexique, ont informé les autorités mexicaines.
Mexique: fusillade dans un collège
"Un mineur est entré armé et a tiré sur plusieurs de ses camarades", selon Oscar Aboytes, porte-parole de la Protection civile de l'Etat de Nuevo Leon. L'adolescent a ensuite essayé de se donner la mort, sans succès, a-t-il précisé. La Croix - 18/01/2017
Le garçon âgé de 15 ans souffrait d’une dépression et était suivi psychologiquement
Une fusillade aurait fait au moins quatre morts au festival mexicain BPM
Au moins quatre personnes seraient mortes après qu’une personne a ouvert le feu dans club mexicain Blue Parrot ce lundi matin. Situé à Playa Del Carmen, haut lieu de tourisme mexicain accueillant majoritairement de jeunes Américains, le Blue Parrot accueillait la soirée de clôture du festival de musiques électroniques et d’EDM BPM, qui a confirmé l’information sur sa page Facebook.
Quatre des victimes sont des étrangers, deux Canadiens, un Italien et un Colombien selon le procureur.
Un homme refoulé à l'entrée d'une discothèque de la côte caraïbe du Mexique a ouvert le feu lundi à l'aube, faisant cinq morts dont trois étrangers, ont annoncé les autorité. Les tirs, qui ont fait également 15 blessés, dont un dans un état très grave, ont eu lieu vers 03H00 du matin (08H00 GMT),
De nouveaux échanges de tirs au Mexique
Selon l’AFP et des médias locaux, des commandos en moto ont attaqué le bureau du procureur de l’État mexicain de Quintana Roo peu après 16 h, faisant au moins trois morts, dont l’un des assaillants. Le lien entre les deux fusillades n’était toujours pas confirmé, mardi soir.
ECONOMIE
En obéissant à Trump, l'automobile espère protéger la manne mexicaine
Sur le fond, la plupart des investissements étaient déjà connus: une grande partie avait été présentée aux syndicats lors de négociations salariales tendues en 2015 et pendant la présentation des différents plans stratégiques ayant suivi la résurgence du marché automobile américain il y a deux ans. Mais les constructeurs automobiles espèrent qu'en octroyant des victoires symboliques et médiatiques à Donald Trump, ils peuvent réussir à le convaincre de ne pas mettre à exécution sa menace d'imposer une taxe de 35% sur les importations mexicaines, qui affecterait leurs marges à moins de la répercuter au consommateur en augmentant les prix des voitures.
«D'un point de vue relations publiques, il était très important de faire ces annonces pour rappeler au grand public que la majorité de leurs usines (en Amérique du nord) sont situées aux États-Unis au moment où on entend partout une rhétorique anti-délocalisation», a dit Maryann Keller du cabinet MK&A. Canoe.ca - 19/01/2017
ENVIRONNEMENT
Les primates sur le point de s'éteindre à cause de l'Homme
Selon une étude menée par 31 primatologues, 60 % des espèces de singes sont en danger d’extinction d’ici 25 à 50 ans. Quatre pays, le Brésil, l’Indonésie, Madagascar et la RD-Congo, abritent les deux tiers de toutes les espèces de primates que compte la planète.
"La vérité, c'est que nous sommes à un moment critique pour un grand nombre de ces créatures", juge Paul Garber, professeur d'anthropologie à l'Université d'Illinois, principal co-auteur avec Alejandro Estrada, de l'université nationale autonome de Mexico.
SANTE
Amérique latine: plus de la moitié de la population en surpoids
En Amérique latine, 58% de la population est en surpoids, principalement à cause d'une mauvaise alimentation chez les femmes et les enfants, selon un rapport de l'OMS et de la FAO publié jeudi au Chili. Les pays avec les taux de surpoids les plus importants sont les Bahamas (69%), le Mexique (64%) et le Chili (63%).
CULTURE
Casa O’ à Mexico par le studio Despacho Arquitectos HV - Journal du Design
La Casa O’ se trouve dans la ville de Mexico, c’est le studio Despacho Arquitectos HV qui s’est occupé de sa réalisation et de son design.
Le guide Noisey du rap mexicain - Noisey
Petite cartographie commentée du rap mexicain pour Noisey, la page musicale de la revue Vice; post signé par un jeune contributeur mexicain installé en France.
COMMUNAUTÉ
Alerte attentat sur le vol #AF 178 Paris - Mexico !
L’airbus A380 d’Air France n’aura pas pu décoller mardi 17 janvier de Paris à destination du Mexique pour cause d’alerte attentat. Pour les 500 passagers du vol #AF178 ce sera 24 heures de galère dont une partie dans un froid glacial.